Histoire de Fourches
Les Templiers disparaissant de Fourches dès 1307 et l'établissement devient Hospitalier. Dès lors, il connaît la vie quotidienne d'une ferme : cultures et élevage. Il subit les outrages du temps et surtout de la guerre de Cent Ans. Les bâtiments sont brûlés, puis reconstruits à l'issue.
Seule l'église est épargnée jusqu'à la révolution. Elle est toujours un lieu de culte connu sous le vocable de saint Blaise. Les alentours de la chapelle servent de lieu d'ensevelissement.
A partir du XVII ème siècle (1621), les Hospitaliers de la commanderie de Beauvais, sous l'autorité du commandeur Jean de Midorge, autorisent l'implantation d'un ermite de l'ordre de saint Antoine. Il reçoit l'autorisation de bâtir un ermitage près de la chapelle. Il jouissait des aumônes et oblations, mais avait la charge de faire dire une messe tous les ans le jour de la Saint Blaise. Il ne pouvait prétendre à aucun droit de propriété sur la chapelle qui devait à sa mort revenir au commandeur.
Il semble que le contrat soit reconduit jusqu'à la révolution. Le dernier ermite disparaît vers 1790.
Au début de la révolution, la toiture s'écroule. Alors, la Commanderie de Fourches, durant tout le 19 ème siècle et jusqu'en 1973 est démembrée, livrée aux fouilles sauvages et aux marchands de pierres.
La tradition orale et locale veut que l'établissement serve également de léproserie. Malheureusement aucun document ne peut attester ce fait. Les traces d'un local et d'un guichet percé dans le mur Nord de la chapelle en sont peut-être un indice. Par contre l'étude de la présence de l'Ordre de saint Antoine à partir du XVII eme siècle demanderait à être approfondie. Cet ordre soignant était spécialisé principalement dans le traitement et l'accompagnement des malades atteints de ''l'ergot de seigle'' et accessoirement entretenait aussi des léproseries. Le malade atteint de l'ergot de seigle perdait, par gangrène, un membre supérieur ou inférieur ce qui pouvait le faire comparer dans l'imaginaire populaire à un lépreux.
Documents CRDMA: Publication autorisée par Mr Claude Clément Perrot, président du CRDMA.