Montereau-Fault-Yonne
Accroché au flanc de la colline de Surville, fondé en 908, le Prieuré surplombe le lieu-dit Saint-Jean, ancien emplacement d’un village romain situé sur la rive droite de la Seine. Malgré la destruction de son enclos extérieur et sa conversion en ferme au XVIIème siècle, on peut facilement retrouver ses proportions d’origine. L’entrée principale conserve des vestiges de construction des XIIème et XIIIème siècles (colonnes, voutes…).
De solides contreforts à l’Ouest soutiennent un bâtiment claustral à étages, composé de diverses époques. L’église au midi est d’une construction très ancienne. Elle ne conserve de son origine romane que les proportions. La nef a, quant à elle, longtemps fait fonction de grange et le choeur, de logement. Elle demeure une des rares églises au choeur surélevé. Outre son intérêt historique, le prieuré a vu de nombreuses manifestations (théâtre, concerts, expositions) se dérouler en son sein devenant de ce fait un haut lieu culturel de la Ville.
Source : https://www.ville-montereau77.fr/vivre-a-montereau/cadre-de-vie/patrimoine/#squelch-taas-accordion-shortcode-content-1
Ancien prieuré de Saint-Martin-du-Tertre
Les bâtiments de l’ancien prieuré bénédictin de Saint-Martin-du-Tertre étaient à l’abandon depuis de longues années. Grâce à une équipe de jeunes fouilleurs et à la compréhension de la ville de Montereau-Faut-Yonne, on a pu entreprendre la remise en état des vastes bâtiments et dépendances, des XVIe et XVIIe s., et, surtout, de l’église à laquelle s’est particulièrement intéressée la Sauvegarde de l’Art français, le don par celle-ci d’une subvention de 20 000 F ayant facilité le classement de l’ensemble au titre des Monuments historiques.
Cette église présente un intérêt archéologique de premier ordre. Rappelons d’abord un fait historique très notable dans toute l’histoire féodale. Le prieuré existait dès le Xe s. Il dépendait de l’abbaye Saint-Lomer de Blois, fondée en 924 par Thibaut comte de Blois. Celui-ci était en même temps comte de Troyes et il avait construit un château de terre et bois à Montereau, au confluent de la Seine et de l’Yonne.
Bâtie pour être le lieu de culte fondé en 1195 par l’archevêque de Sens, la Collégiale dresse son imposante masse aux abords du confluent. Montereau n’était alors qu’un modeste bourg reserré dans ses murailles de part et d’autre du Pont d’Yonne. Fruit de plusieurs époques, sa construction s’étant achevée au XVIème siècle, la “Vieille Dame” présente divers styles : gothique flamboyant (XIIème siècle) et Renaissance (XVIème siècle).
Notre-Dame-et-Saint-Loup subit ses premières affres à l’heure des guerres napoléoniennes. La victoire de l’Empereur sur les Wurtembourgeois en février 1814 se solda par le bris de presque toutes les verrières. L’église passa donc une grande partie du XIXème siècle en restauration. Puis, vint le bombardement de juin 1940 qui occasionna tellement de dégâts que d’aucun ont pu y voir la fin de la collégiale.
Au cours du XXème siècle le dallage de la nef est refait. La plus petite des cloches est refondue. Des vitraux sont posés aux fenêtres du choeur et du chevet. Depuis 1995, la Mairie a mené de nombreuses tranches de travaux. On a pu notamment redonner ses couleurs à la Tour Nord, concevoir une nouvelle rosace et engager la réfection des deux portails ouvrant sur le parvis. Autant de restaurations qui écrivent en filigrane une résurrection architecturale digne de la splendeur de l’édifice.
Remerciements à la "Sauvegarde de l'Art Français" pour l'autorisation de publication sans qui nous n'aurions pas pu éditer cette rubrique.