Cartes anciennes
Les parquets sont des espaces déforestés qui servaient à la reproduction du gibier utile pour la chasse. (15 parquets différents sous le règne du bien-aimé) . Ils étaient aussi des lieux de pique-nique pour la cour du Roi et parfois même, paraît-il, des sites de festivités libertines ! La mare au Evées changeait d'end roit, parfois asséchée, elle se reformait un peu plus loin lorsque l'état du terrain le permettait. La mare aux coulovreux a complètement disparu. En bordure de la forêt royale, on dit aujourd’hui « Forêt Domaniale », se trouvaient des bois communaux. Ils se différenciaient de la forêt royale de part les essences plantées. Le Charme, bois de chauffage par excellence à cette époque, était donc majoritaire dans ces parcelles forestières et servait à chauffer principalement les bâtiments communaux ( mairies, écoles, églises).
En 1716 on aperçoit la chapelle la reine entourée de fortifications (carte 34) ainsi qu' à Hericy (Carte 35). Puis sur la carte de Grez, on peut y apercevoir des vignes en grande quantité, ainsi que dans de nombreux villages de la région. Disparues quelques années plus tard, elles firent leur réapparition aux alentours du XIXème siècle. La carte n°48 illustre bien les vignes présentes dans la région. Proche de Paris, il fallait alors alimenter en vin la capitale. Montigny, Villiers, Recloses avaient aussi leurs vignobles....
1727: Mr de la Faluere (grand maître des eaux et forêts d' Ile de France) dresse un plan général de la forêt afin de mieux servir les chasses du roi. On y trace des chemins rectilignes et perpendiculaires, les parcelles englobées entre ces nouveaux chemins deviennent des pépinières destinées à cultiver les plans qui serviront au reboisement de la forêt. La vigne ayant disparue sur les territoires communaux, la forêt reprend le dessus et se rapproche de nouveau des villages.
1771: Nouvelle carte de la forêt colorée chez Denis et Pafquier, ou l'on demande aux utilisateurs de signaler les erreurs éventuelles pour correction! Deux routes permettent de rejoindre Lyon depuis Paris. Une nouvelle que l’on connaît aujourd’hui sous le nom de RN7 et qui passe en pleine forêt de Fontainebleau. L’ancienne route dite « Route des carrosses » qui transitait par la lisière ouest de la forêt. L’ancien Relais de Poste que l’on peut voir encore aujourd’hui place Pasteur au Vaudoué, témoigne de cet ancien « Grand Chemin de Lyon à Paris » ( c’était alors aussi son nom). On utilise des voitures communes depuis Paris et l' on fait une halte à l'auberge, pour repartir le lendemain matin. Ces tracés seront repris plus tard, à quelques différences géographiques près, par la construction des voies ferrées du PLM et du Bourbonnais. Par la suite l’autoroute A6 sera tracé entre ces deux anciens axes routiers et traversera également la forêt.....En 1780 on établi des cartes pour les bourgeois de Paris qui ne souhaitent pas se perdre en forêt.
1793 : Durant la révolution Française, Les routes principales sont plantées d’arbres et ces arbres sont répertoriés sur la carte. Cela permettra aux agents des Eaux et Forêts de gérer ce patrimoine végétal national. La vigne refait son apparition autour des villages. En 1809 l'empereur procéda à une campagne de reboisement de la forêt. Les ponts étant peu nombreux , les cartes n° 112 à 120 montrent l'emplacement de tous les bacs qui traversaient la Seine dont le dernier s'intitule "passe-cheval" (n°120).
1839 : Claude François Denecourt établi une série de 7 cartes pour s'orienter en forêt. Vendues à Fontainebleau ainsi qu'à Paris, elles sont destinées aux parisiens venus découvrir cet espace boisé au XIXème siècle. Organisé en circuits spécifiques, les indigènes promènent les visiteurs qu'ils déposent à des endroits signalés sur les cartes par des dessins boisés, les seuls dessinés, pour visualiser les endroits pittoresques, on jugeait inutile d'y faire figurer la forêt tout entière! Plus le nombre de touristes augmente, plus la création des centres d'intérêt et curiosités vont se multiplier sur les cartes (caverne des brigands) . On plante les premiers épicéas arrivés directement de la montagne.......
En 1856 apparition du belvédère "Fort de l'empereur " Denecourt ayant souhaité créer un promontoire qui permettra d'avoir un point de vue sur toute la forêt!
44 curiosités y sont répertoriées, ainsi qu'un balisage de couleurs de tracé des chemins de randonnée.
1904: Les cartes militaires sont utilisées par les eaux et forêts et vont être déclinées en plusieurs versions.
1938 : les cartes "Taride" vendues pour les parisiens permettent de déchiffrer les divers chemins de randonnées autour de Fontainebleau.
* Conférence de Mr Gérard Vallée (Amis du Patrimoine) au Vaudoué en 2009*